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๑۩۞۩๑ Oº°‘¨ Amel ¨‘°ºO ๑۩۞۩๑
31 janvier 2007

... Ma Pierre Philosophale...

Philosophale2

Si tu savais comme

Je n'aime pas

  • Les longues journées de solitude,
  • Le vent qui me fait des noeuds dans les cheveux,
  • L'envie qui me vrille le ventre,
  • Le café froid et sans sucre,
  • Le sirop anti-toux-sèche,
  • Sentir une main froide sur ma nuque,
  • La notion de temps, d'espace et surtout de distance,
  • Le soir quand je suis seule avec mes espoirs,
  • Dissocier le bon du moins bon,
  • Espérer sans en avoir l'air,
  • Espérer en en ayant l'air,
  • La brosse qui me rend les cheveux electriques,
  • Le maquillage,
  • Garder mes chaussures chez moi,
  • Parler de choses profondes,
  • Réfléchir à ces mêmes choses,
  • Quand on me fixe dans le métro,
  • Quand on me parle dans le métro,
  • Le métro,
  • Devoir justifier ce que je ressens,
  • Devoir annihiler ce que je ressens,
  • Ressentir ce que je ressens,
  • Moi.

Mais si tu savais comme

J'aime aussi

  • Attendre, mais pas tout le temps,
  • Vivre, mais pas trop vite,
  • Lire, mais très très vite,
  • Voir l'Etincelle,
  • Quand tu me prends pour quelqu'un que je suis,
  • Quand tu écoutes les quelques phrases que je veux bien dire à haute voix sans les penser 50 fois,
  • Le temps que tu prends,
  • Le temps que tu ne prends pas,
  • Les non-dits,
  • Les comprendre avant toi,
  • Mes enfants,
  • Mon grand manteau qui me cache si bien aux yeux du monde,
  • Mon mp3 qui me rend sourde aux cris du monde,
  • Mes livres qui me rendent hermétiques au monde alentour,
  • La philosophie, surtout quand j'ai bu,
  • Découvrir, découvrir, découvrir,
  • En savoir toujours plus,
  • Toi.

 

L'ambivalence n'est pas chez moi une seconde nature... C'est un art de vivre. Une image qui en renvoie une autre... Et un espoir qui en appelle un nouveau. Une envie qui devient un ecoeurement, une pensée qui devient nocive, j'ai juste peur. Je suis sans être, je pense sans réfléchir, j'espère sans espoir, mais je crois un peu en moi. De tout là bas, tout au fond, de très loin. Si un jour de printemps, tu croises un papillon, pense à la chenille qui est encore ici. J'y arriverai, j'y arriverai, j'y arriverai.

Si tu savais comme je n'aime pas... Et comme j'aime à la fois...

Aimer.

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