... Un songe éveillé...

28 avril 2006

Les mots qui coulent de moi cette nuit sont assez éloquents. Je redécouvre des choses. Sentiments? Besoin? Réalité de tout ça? Je n'en sais pas plus que quiconque, je vis l'instant présent comme ce qu'il est, un cadeau. Pas besoin de faire de manières, quelques mots bien sentis nous rendent parfois si heureux. J'ai parcouru encore des pages et des pages, pour ne me poser que sur mon petit éditeur, ivre de trop d'images, de trop d'infos, de trop de mots. Etrange comme cette image alambiquée aux couleurs douces et chatoyantes à la fois, mon sentiment est confus, je suppose que je suis trop fatiguée. Mes yeux piquent un peu, mais non, je ne veux ni ne peux dormir. La mine d'information m'aurait offert donc une chance... Inouïe chance de pouvoir ressentir à nouveau des choses oubliées... Je ne suis pas perdue, je suis juste fatiguée. Je suis l'éternel modèle qui, assis, se laisse croquer sur son drap immaculé. Toute sa vie, le dessin perdurera... Toute sa vie durant, le sujet sera là, immortel. Le dos vouté, la jambe pliée. On devine mais ne sait pas le côté face du modèle. On devine les courbes, on devine les cheveux. Et toute sa vie restera dans l'ombre. Quatre coups de fusain auront suffit à lui inculquer une vie malgré tout. Moi il m'a fallu quatre mots. Je fonctionne aux mots, je vis de mots, j'absorbe chaque mot nouveau comme le ferait un enfant de trois ans ouvert au monde. Les citer? Non! Ce sont des morceaux de moi à présent, ils sont là, en quatre coups de plume, au fond de moi. Je devine leur calligraphie, je suppose leur sens, je pense leur lettres... Et je suis bien, je vais enfin aller me coucher. Bonne nuit la Terre. Apprends moi encore de belle choses demain. Merci!