... Parce qu'un Jour, ça Finit Par Bien Faire...
Les bien-pensants m'exaspèrent. Avec leurs avis arrêtés et surtout leur façon toute personnelle de tenter de vous faire croire que votre vie est une daube. Les bien-pensants ont parfois une vie bien dissolue… Bien-pensants et provoquant la pitié à force d'en rajouter. Je ne pense ni ne suis mieux que les autres. J'ai mes réussites: j'ai eu mon bac. J'ai un QI sympa. J'ai deux enfants extra même si l'un des deux est hyperactif et que c'est compliqué. J'ai une vie sympa aussi. Un homme adorable, attentionné et doux. Intelligent avec ça. Charmant d'autant plus. J'ai retrouvé une vie. Alors, c'est super, non? Ce n'est pas un ersatz de vie, avec sa flopée de parasites, ou la vie sociale de lycéen qui peut même s'y greffer. Ce jeu là amuse à 15 ans, agace à 20, énerve à 25, exaspère après… C'est fou pourtant, les gens ne grandissent pas de la même façon. Certains stagnent. C'est tellement dommage. Certains stagnent et critiquent. Certains n'évoluent pas. Alors oui, ça m'énerve. Oui, c'est énervant. C'était le but. Le bien-pensant, comme son nom l'indique, pense bien. Il a la Pensée Unique. L'Avis Suprême. Le Droit Suprême. Dictature de l'esprit. Despotisme de l'acte. Nihilisme de l'autre. Annulation de la pensée personnelle. Bourrage de crâne comme dans l'ordre du temple solaire. Mais le problème, avec les bien-pensants… C'est qu'avec eux, vous avez, quoiqu'il arrive, tort. Ou alors une expérience de moins. Ou de retard. Le bien-pensant a vécu avant vous. Tout vécu. Sait tout. Pense même pour vous. Ne réfléchissez pas, on le fait pour vous… On dirait du IIIè reich. C'est fascinant cette volonté de manipuler les esprits. Le problème aussi, c'est que pendant un moment, vous ne contredisez pas le bien-pensant. Il veut avoir raison? Ok, laissons tomber. Ça passera avec les années. Mais en fait pas du tout. Le bien-pensant reste dans son idée. Ah la la… Je ne suis certainement pas un sac à merde comme peut le croire le bien-pensant. Bien au contraire. C'est vrai. Je réussis ma vie. Familiale, amoureuse, même si au niveau professionnel c'est pas l'extase… ça le deviendra. J'ai un CDI, et certains n'en ont pas. Ne nous plaignons pas. Du ressentiment? J'en ai. Oui, une sacrée dose même. Mais malgré tout, j'ai quelque chose que le bien-pensant n'aura pas de moi. Mon intégrité. Ah mais non, je n'ai pas honte de ce que j'écris. J'aime écrire, j'assume pleinement. Allons y gaiement pour le sourire de côté, carnassier à souhait. 'Nan mais t'as vu ça?! Et elle a pas honte… C'est honteux! Franchement, c'est honteux hein!! Et elle croit que…' Et hop, c'est reparti. Sur certains de mes articles, en particulier sur mon Ground Zero, il y a eu cette réaction. Une dose de bien-pensant dès la lecture. Bah! Le bien-pensant peut penser que j'écris de la daube, rien que mon écriture vaut plus que ce qu'il peut penser de moi… Bien pensant… Mais pensant bêtement… Alors pitié les bien-pensants. Pensez pour les autres, mais oubliez surtout de penser pour moi. Qu'on laisse les gens qui se reconstruisent s'il vous plait. Ce n'est pas de bourrage de crâne dont ils ont besoin. C'est de décence. On peut penser ce qu'on veut de la vie d'autrui, mais dans une certaine mesure. On peut juger, on peut cracher, on peut détester… Mais il ne faut pas oublier une chose. Bien penser pour les autres… Par les autres… Pourquoi pas… Mais il ne faut pas oublier de penser pour soi. Et si les bien-pensants qui passent par là pouvaient se mettre à réfléchir 5 minutes au mal que ça peut faire à certains… Ils se feraient peut être un peu plus petits et moins cyniques. Et c'est à ça que l'on pourra juger de leur maturité et de leur intelligence. En attendant… Reconstruisons nous à l'abris des bien-pensants. Je suis bien. Je suis heureuse. Et franchement… Vivre est beaucoup plus passionnant que tout ça. J'emmerde les bien-pensants.