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๑۩۞۩๑ Oº°‘¨ Amel ¨‘°ºO ๑۩۞۩๑
23 mai 2007

... Et ça Change Tout ...

cavt464703cd10699 

Allez, sors de moi, longue journée grisonnante, grisouris, grisâtre à souhait. Aujourd'hui, j'ai souri. Les yeux fermés, je glisse doucement ma tête le long de l'émail froid, mes oreilles passent sous l'eau... Le monde change tellement quand on entend différement... Ces bruits sourds sont rassurants... Un souvenir lointain et instinctif de l'alcôve maternel? Où je ne savais même pas que j'étais quelque chose. Où je n'étais d'ailleur qu'instinct et lois géniales de la génétique. Aujourd'hui, tu construiras ton coeur, et demain, on te fera des yeux... Tu ne penses pas, tout se prépare autour de toi. Je plonge la tête entière, rejetée en arrière, en fermant fort les yeux, comme le font les enfants. Puis ressors en un souffle, plaquant mes mains sur mon visage pour évacuer le trop plein d'eau. Les  cheveux alourdis, le bruit redevenu normal est presque agressif. Je rejette une mèche vagabonde qui me chatouille l'épaule. Allez, longue journée, je vais te laisser filer dans le creux de mon bien être, rien ne peut remplacer cette simplicité. Rien n'était aussi bon depuis tellement de temps... Les vapeurs de l'eau chaude se voient sur ma main quand je la contemple. J'ai le bout des doigts ridés. Je chope mon gel douche 'ça sent les vacances'. La mousse me rappelle la Crête, le sud. Pas la grisaille de la journée. Pas le stress. Comme un long ruban noir, je sens même une angoisse s'envoler, et filer dans l'eau, se délayer, s'évanouir. Allongée, enveloppée, embaumée, immobile, je me sentirai presque ivre de langueur. Le farniente... Longue longue journée, debout aux aurores, impossible de maintenir le rythme, course perpétuelle après la trotteuse de la pendule. Le farniente est fascinant. Je ferme les yeux à nouveau. Je m'assoupis même je crois. Je ne sais pas, il est tard de toutes façons, c'est mon moment à moi. Les enfants dorment. J'entends juste la vie au dessus de chez moi. La fatigue se fait sentir, malgré cette nervosité affleurant constament. Aujourd'hui j'ai souri. C'est tout ce qui compte pour moi aujourd'hui. J'ai souri à mes enfants, j'ai souri au monde, j'ai souri devant le challenge, devant les autres. J'ai tout simplement souri, malgré le stress, le métro, la course, malgré cette grisaille d'automne aux odeurs d'herbe coupée et de moiteur d'orage d'été. J'ai souri parce que j'en avais envie, parce que j'ai envie que le monde soit au diapason avec moi, que tout soit aussi simple que maintenant. Allez, sors de moi, journée terrible avec ton froissement d'épaule incontrôlable.

Et quand vient la délivrance, le typhon emporte avec lui toute cette journée pour ne se souvenir que du sourire, celui que j'ai trainé toute la journée sans en avoir l'air, celui qui me rend euphorique parfois.

Celui qui dit: 'Je vais bien.'

Hop, je file me reposer. Demain, c'est reparti pour une journée à 200 à l'heure...

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