... C'est la goutte qui fait déborder.... Les Larmes!...
Et voilà encore une soirée classique. On tchat, on discute, on s'émerveille d'un monde qui n'est pas réel. C'est ça le danger. Comme d'habitude, je souris. Je ris même, aux éclats parfois, mais au fond... Y a toujours la ptite gosse qui en a marre de se faire jeter par les autres. Je suis une incapable notoire à vivre en société. L'image que je renvoie n'est pas la bonne. Quid de mon passé, de ce qui a pu faire de ma vie ce qu'elle est? J'en ai assez qu'on me prenne pour la rigolote qui se moque d'elle même. Je me blesse volontairement pour empêcher aux autres de le faire... C'est finalement pas si humain que ça. Je me maltraite, je me construis une vie sur laquelle un grand sourire niais s'affiche... Je veux bien rire de tout. Mais est ce que j'avance? Je vois bien, une conversation n'est que le survol d'un moi plus profond. Amélie, tu es si... Amélie, tu es ça... Ah, des compliments, il y en a à la pelle... Mais parfois, je sens le côté narquois, moqueur, et des relents nauséabonds de paranoïa m'emportent loin. J'écoute, ou plutôt je lis, mais en même temps, j'en attends trop de gens qui ne font que survoler mes propres lignes. J'attends, je ne sais pas moi... De la reconnaissance? de l'attention? J'attends en tout cas, et ce que je reçois en retour est toujours bien maigre. Je prends tout comme un cadeau, parce que chacun est un cadeau... Mais à côté de ça, je me morfonds chaque jour un peu plus dans ce que je pourrai appeler un état végétatif interne, qui me rend de plus en plus fermée à l'extérieur. A punaise, si je m'écoutais des fois, je prendrais dache sur dache juste pour oublier à quel point je suis seule... L'exemple typique est en réalité tellement fréquent. On rigole, ça dérape, c'est rigolo, ça ne sont que des mots. Pas grands choses ne peuvent me choquer ceci étant dit..; Mais parfois, une phrase vient m'agresser, on dirait plus par jeu que par goût de la provocation. Et chaque fois, la petite phrase en trop, celle qui rend le jeu sadique vient me mettre une claque dans la gueule... et je m'auto ramasse à la petite cuiller... Il y a aussi que je ne suis pas sortie d'affaire depuis peu, alors question force de caractère... c'est encore délicat! Le seul qui reste à l'écoute, gentil et adorable, est pour moi l'inaccessible par excellence, trop gentil pour vraiment pouvoir être quelqu'un pour moi. A croire que je vais finir par le laisser partir vers des horizons plus doux que les miens... Et en même temps ça me blesse et ça me rassure. J'en ai juste assez que l'on me jette la pierre, je pense valoir mieux que les railleries de coin de bar. Je pense que je vaux mieux qu'une amitié sans fil. Je pense que je vaux ce que quelqu'un est prêt à m'offrir. Je suis peut être moins naïve que certains le pensent... Surtout dans leurs brouillards de citadins fêtards. Je pensais avoir rencontré quelqu'un de bien. J'emets des doutes... parce que j'en ai marre qu'on me prenne pour ce que je suis pas. Je suis quelqu'un, j'ai quelque chose qui réfléchit et qui ressent en dedans. Tout est exacerbé à force de contrition.
Merci d'en prendre soin, j'ai bien peur de finir par laisser tomber toute forme de compassion...
Voilà. Je fume ma dernière cigarette, et je vais me coucher, je suis claquée. Aujourd'hui, j'ai fait une note 'journal intime', je sais, et si quelqu'un à quelque chose à y redire... Et bien qu'il le dise. Un blog est fait pour ça.
A bon entendeur...